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LA CENSURE

Un certain type d’images ou de textes érotiques, vont toucher des zones profondes de notre psyché en provoquant de forts bouleversements.

Notre société a inventé une dichotomie sociale un peu artificielle, en différenciant adulte et non adulte, mais faute de mieux cette distinction sociale est relativement pratique pour réserver la projection de ce type d’image à un public censé être mature et capable de gérer les limites entre la réalité et l’imaginaire.

Je veux donc bien admettre la nécessité d’une censure à l’égard des mineurs, supposés incapables, du fait d’un manque de maturité, (moi je dis d’éducation), de gérer correctement leurs pulsions instinctives.

Mais n’oublions pas que les plus grands moralistes sont surtout ceux qui ont peur de leurs propres démons.


« Le film d’horreur mythique, tout comme la plaisanterie morbide, est chargé de faire un sale boulot. Séduire ce qu’il y a de pire en nous. Déchaîner notre morbidité, libérer nos plus bas instincts, réaliser nos fantasmes les moins avouables... et tout ceci se passe dans le noir bien entendu. C’est pour cette raison que les bons libéraux évitent d’aller voir des films d’horreur. Personnellement, je considère que les plus agressifs d’entre eux-le Zombie de Romero par exemple_ vont soulever une trappe dans notre cerveau bien civilisé et jettent un panier plein de viande crue aux alligators affamés qui nagent dans les eaux troubles de notre subconscient.
Mais pour quoi faire? Peut-être pour les empêcher de sortir, mes amis. Ils restent là-dessous et ils nous fichent la paix. All you need is love, ont dit Lennon et McCartney, et je suis d’accord : il suffit de l’amour. Tant qu’on n’oublie pas de nourrir les alligators de temps à autre. »

Stephen King, Anatomie de l’horreur, Editions du Rocher, P207


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