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La "Révolution Scientifique et Technique"

Au début des années 70 on prit conscience simultanément à l'Est comme à l'Ouest que quelque chose d'important et de nouveau se produisait.

Les progrès structurels des ordinateurs liés à ceux de l'électronique conduisaient à mettre fin aux effroyables pratiques tayloriennes de l'âge héroïque de l'informatique. Qu'on songe à ces centaines de dactylocodeuses des années 60 travaillant dans d'immenses salles sous la surveillance de contremaîtres et de chrono-métreurs veillant au rendement...

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Les progrès de l'informatique conduisent à un retournement mettant la machine au service de l'homme. À l'adapter à lui de 3 manières :

- Conceptuellement par l'emploi d'organes d'entrée/sortie ergonomiques adaptés à ses sens,

- Géographiquement par le télétraitement qui permet de saisir et traiter l'information là où est le besoin, là ou elle a sa richesse,

- Temporellement par la disposition du traitement au moment du besoin.
Donc au début des années 70, la révolution informationnelle à venir était visible. Sociologues, historiens, etc. se rendirent compte qu'une révolution industrielle d'un type nouveau apparaissait, qualifiée alors de Révolution Scientifique et Technique.. Et il faut noter qu'indépendamment de tel ou tel régime politique, économique ou social ils définirent avec une étonnante convergence les traits essentiels de la civilisation future qui en découlait.

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Dès cette époque on sentit que les technologies de l'information n'étaient pas des modernisations classiques mais des technologies de rupture modifiant fondamentalement la relation de l'homme au travail et conduisant à la fusion de trois activités humaines :

- la production directe ou indirecte,

- la recherche et le développement,

- l'enseignement, la communication des connaissances.

Il découle évidemment de ceci des bouleversements dans :

- la division traditionnelle du travail,

- le découpage des responsabilités,

- la répartition des qualifications,

- la formation initiale et permanente des travailleurs.

mais leur ampleur ne fut pas vue immédiatement.

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©Gérard Verroust. Université Paris VIII.

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